1970 CHEVRON B16
24 Heures de Daytona de 1970
12 Heures de Sebring de 1970
Nombreuses courses internationales en période
Rare et authentique Chevron B16
Entretenue au plus haut niveau par un atelier Suisse réputé
ELIGIBILITE
LE MANS CLASSIC
FIA MASTERS SPORTS CARS
CLASSIC ENDURANCE RACING by PETER AUTO
DAYTONA CLASSIC 24 HOUR by HSR
ROLEX MONTEREY MOTORSPOSTS REUNION
SEBRING CLASSIC 12 HOUR by HSR
DEMANDE DE RENSEIGNEMENTS
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
PRIX
SUR DEMANDE
VENDUE
Marque
CHEVRON
Modèle
B16
Année
1970
No de châssis
CH-DBE-04
Châssis
MONOCOQUE ALUMINIUM ET ACIER
Carrosserie
FIBRE DE VERRE
Moteur
COSWORTH FVC 4 CYLINDRES 1,790 LITRES
Puissance
240 CH. @ 8 750 T/MIN
Boite de vitesse
HEWLAND FT 200 5 VITESSES
Poids
590 KG
Dans la lignée des voitures produites par Chevron (de la B1 de 1965 à la B65 destinée à la catégorie C2 du Group C), la B16 fut une voiture aussi importante qu’emblématique. Elle reste dans l’histoire de l’artisan anglais - et pour l’époque - comme une œuvre d’art, une voiture au dessin léger et fin, apportant qui plus est de nombreux succès. Ascott Collection vous propose aujourd’hui à la vente la Chevron B16 châssis #DBE04, l’une des Chevron B16 parmi les plus fiables et les plus rapides, prête pour la compétition. Un authentique châssis assemblé en 1970, vu notamment aux 24 Heures de Daytona et aux 12 Heures de Sebring, dont l’historique complet est documenté.
Chevron B16, taillée pour le Group 6
C’est en 1970 qu’arrive la Chevron B16, destinée à la compétition en Group 6. Il s’agit d’une catégorie réservée aux prototypes, sans minimum de production requis. Derek Bennett y voit une occasion d’imposer son nom à l’échelle internationale et surtout une façon de capitaliser sur ses précédentes créations, de la Chevron B8 aux Chevron monoplaces (comme les B9 et B17, destinées à la Formule 3).
D’emblée, la B16 capte le regard. Soigneusement dessinée, elle attire l’œil par sa ligne basse. La Chevron B16 n’est pas plus haute que l’arceau de sécurité des Formule 3 assemblées par l’artisan à l’époque. Derek Bennett reprend les méthodes de construction et de conception qu’il connaît et ne révolutionne pas sa recette gagnante. La B16 est une Chevron plus ingénieuse, optimisée. Le châssis se présente sous la forme d’un cadre multitubes peu profond, à l’image des « birdcage » de Maserati. La carrosserie rivetée et collée est en aluminium, empruntée directement au monde de l’aviation. On retrouve également de l’acier de différentes épaisseurs.
La section centrale est composée de deux sous-sections tubulaires boulonnées à la partie habillée du châssis. Il ne s’agit donc pas d’une vraie monocoque, ce qui permet une réparation plus rapide en cas d’accident. Une solution retenue par Derek Bennett afin de proposer rapidement une solution de remplacement à ses clients à l’époque. Nul besoin d’attendre la création d’un nouvelle coque complète ou de commander un nouveau châssis. Malin, comme le proposait Bruce McLaren sur ses voitures destinées à la Can-Am.
Des bonnes idées, la Chevron B16 en possède d’autres : le montage du réservoir d’huile à l’avant permet de compenser en partie le poids du conducteur. Les portes possèdent des conduits d'admission pour refroidir non seulement l'huile et les freins à l’arrière, mais également le pilote. A haute vitesse, la pression atmosphérique à l'intérieur du cockpit provoque l'ouverture de petits bouches d'aération qui permettent le passage d'air frais à travers le cockpit lui-même. Piloter en étant dans un cockpit frais est toujours mieux que dans un cockpit surchauffé, pas vrai ?
Embarquant à l’origine un bloc BMW (dans la version prototype de développement), la Chevron B16 sera ensuite équipée d’un moteur Cosworth FVA (renommé FVC). Plus tard, un exemplaire de Chevron B16 sera doté d’un bloc Mazda Wankel, devenant la première auto avec un moteur rotatif au départ… les prémices de la victoire de 1991 !
Chevron B16, un exemplaire authentique à l’historique connu
La Chevron B16 #DBE04 fait partie de la première série de neuf Chevron B16 équipées du bloc moteur Cosworth FVC. Il s’agit du premier châssis assemblé en 1970, les trois précédents le furent en 1969. Au total, 23 Chevron B16 furent assemblées… avant que de nouveaux modèles ne voient le jour à la fin des années 90, avec l’aval des propriétaires du nom Chevron. Il faut également préciser que certaines B16 sont revenues à l’usine en 1972 pour être converties en B21 ou B23, sans toit… avant (parfois) de recevoir un traitement inverse.
C’est ce qui explique qu’aujourd’hui on dénombre une cinquantaine de Chevron B16 dans le monde, parfois avec les mêmes numéros de châssis et des historiques approximatifs.
L’histoire de la Chevron B16 #DBE04 est limpide, connu et largement documenté
Tout commence aux 24 Heures de Daytona 1970. Inscrite par Chevron Cars, la voiture arbore le n°37 mais ne voit pas l’arrivée, à cause de problèmes d’injection. Propriété de Brian Robinson, la voiture est ensuite engagée aux 12 Heures de Sebring. C’est avec le n°62 qu’elle s’élance, mais ne voit encore pas l’arrivée (accident).
Les débuts compliqués passés, la Chevron B16 parvient à décrocher une belle 5e place à Silverstone, dans le cadre du British Sports Car Championship, championnat réservé aux voitures de la catégorie 2 litres. Les Chevron B16 sont nombreuses au départ, mais c’est une Lola T210 (emmenée par Jo Bonnier) qui s’impose. La voiture est ensuite engagée à Crystal Palace, avec une 3e place finale. Brian Robinson passe un été 1970 studieux et engage la voiture à Hockenheim (pour le championnat d’Europe 2 litres) avec une 10e place finale. Il enchaine avec une 8e place à Croft (en Intersérie) puis une 4e place au Grand Prix de Jyllandsringen (au Danemark) et une 5e place à Brands Hatch, de nouveau en British Sports Car Championship. Une année intense de compétition, l’âge d’or de la présence des B16 en catégorie 2 litres.
En 1971, les résultats de Brian Robinson sont encore meilleurs. Associé à son compatriote Barrie Maskell, il s’engage aux 1 000 km de Brands Hatch, avec une 13e place finale. Puis la campagne européenne apporte de nombreux Top 10. Oulton Park (4e), Thruxton (7e), Silverstone (8e) ou Croft (7e) en sont des exemples. La Chevron B16 est également vue au Trophée d’Auvergne sur le Circuit de Charade, avec une belle 10e place finale, face à des Lola T210, T212, Matra MS660 ou encore face aux nouvelles Chevron B19. Brian Robinson s’offre une ultime course avec sa Chevron B16 en octobre 1971, avec les 1 000 km de Paris (engagé avec Jean-Louis Lafosse). 11e après un départ de la 17e place, le duo se battait alors contre des Porsche 917K, 917 Spyder et autres Ferrari 365 GTB/4.
Une vie entre les Etats-Unis et l’Angleterre
Brian Robinson se sépare de la Chevron B16 fin 1971 qui est achetée John White. Robinson décide en effet d’acheter une autre B16 pour la convertir alors en Spyder, et la transformer en B21. Les compétitions avec des voitures ouvertes se multiplient… John White à son tour converti CH-DBE04 et l'engage dans des courses Américaines de 1971 à 1974 jusqu'à ce que Paul Worcester l'acquiert. Ce dernier engage alors la Chevron B16 dans des courses locales du Nord Est Américain et ceci jusqu'en 1977. Après une période d'inactivité, il céda la B16 à Mike Gue au début de l'année 1982. Elle était toujours en configuration spyder. Ensuite elle appartenu à Ian Gilles qui la céda à R Skeels en 1983 avant que Richard Budge en fit l'acquisition en 1985. Cet entrepreneur minier possède la particularité d’avoir été surnommé « King of Coal », le « Roi du charbon ». Celui-ci garde la voiture pendant 14 ans, de 1985 à 1999, et passe en couleur bleue « Blue Budge ». Lorsque Michael Schryver achète la voiture en 1999, il commissionne un spécialiste (Simon Hadfield) pour la restaurer dans sa configuration d’origine. A cette occasion, une autre carrosserie est acquise mais non-utilisée. Elle est proposée avec la voiture. Il est important de noter que le châssis d’origine n’a pas été altéré, modifié ou coupé même lorsque la voiture était en configuration Spyder.
Michael Schryver fit peindre la voiture en vert foncé et l’engage en compétition historique où elle remporte le nombreuses victoires. En 2004, Michael Schryver et Lord Laidlaw participent au Mans Classic 2004 à son volant. La voiture est vendue en 2003 à Lord Laidlaw. Durant cette période, elle reçut la livrée bordeaux à bande centrale grise des voitures du team Lord Laidlaw et Simon Hatfield continua à entretenir la voiture. Elle fut ensuite acquise par Paul Knapfield lors de la vente aux enchères RM Auction de Londres en 2013. Ce dernier la fit repeindre dans sa livrée des 24 Heures de Daytona (orange / rouge) et la céda en 2014 aux propriétaires actuels. Elle fut alors engagée en Classic Endurance Racing 1 (CER) et au Mans Classic à deux reprises. C’est le réputé atelier Suisse Burgol Racing Technology qui s’est alors occupé d’entretenir et de préparer cette Chevron B16, le moteur étant confié à Geof Richardson. Le dossier comprend les factures attestant d’un suivi régulier de la voiture. Le moteur FVC a été révisé en septembre 2017 et n’a fait qu’une course depuis. Les quatre réservoirs ont été remplacés en février 2018. La voiture est prête à courir et vendue avec un important lot de pièces.
En quelques années seulement à la fin des années 60, Derek Bennett impressionne notamment avec sa B8 puis la B16, qui devient rapidement une voiture parfaite pour les compétitions 2 litres. En Angleterre, à chaque week-end de course dédié aux sport-prototypes, une Chevron B16 était forcément présente ! La voiture ici proposée à la vente possède la particularité d’avoir débuté aux Etats-Unis et compte deux engagements dans des courses d’endurance mythiques, les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring. Une voiture authentique, avec un historique documenté qui lui permet de compter parmi les exemplaires les plus recherchés de Chevron B16.