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1955 COOPER BRISTOL T40

 

  • Première F1 à moteur arrière

  • Motorisée par un Bristol 2 litres

  • Moteur révisé 0km

  • ​Développée et pilotée par Jack Brabham, triple Champion du Monde de F1

ELIGIBILITE

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

GRAND PRIX DE MONACO HISTORIQUE

THE GREATEST'S TROPHY by PETER AUTO

GOODWOOD MEMBERS' MEETING

GOODWOOD REVIVAL

Marque

COOPER

Modèle

T40

Année

1955

No de châssis

GP-02-55

Châssis

TUBULAIRE ACIER

Carrosserie

ALUMINIUM

Moteur

BRISTOL 6 CYLINDRES 2 LITRES

Puissance

180 CH. @ 7 000 T/MIN

Boite de vitesse

COOPER 4 VITESSES

Poids

510 KG

La première Formule 1 de Jack Brabham

Seul pilote à avoir remporté le Championnat du Monde de Formule 1 au volant d’une de ses propres voitures, Jack Brabham a débuté dans la discipline reine en 1955. Cette année-là, il s’engage au départ du Grand Prix de Grande-Bretagne avec une Cooper Bristol T40, qu’il a lui-même contribué à développer. Une auto essentielle dans la vie du pilote, qui lui a permis d’effectuer ses premiers pas au sommet de la monoplace, mais aussi d’envisager sa carrière en tant que pilote professionnel. C’est cette voiture qu’Ascott Collection vous propose aujourd’hui à la vente.

Cooper Bristol T40, une Formule 1 révolutionnaire

Au tout début de l’année 1955, Jack Brabham arrive en Angleterre. Celui qui est déjà surnommé « Black Jack » - du fait de sa barbe et de ses cheveux noirs – veut tenter l’aventure en Europe pendant une année, et se frotter aux meilleurs pilotes. Avec un solide palmarès acquis en Australie et en Nouvelle-Zélande, il se lance avec une Cooper Alta, sans succès. Il se rapproche de John Cooper, et parvient à le convaincre de travailler sur ses voitures pour les améliorer. A force d’insistance, Jack Brabham décroche le droit de « préparer » les voitures de l’atelier Cooper, et de développer une monoplace avec un bloc Bristol. Il n’est pas officiellement salarié et n’est pas rémunéré, mais met au service de Cooper tout son talent. La priorité de l’atelier de John Cooper est de développer une auto utilisant le bloc moteur Coventry Climax FWA, lancé en 1954 et devenu imbattable. Décision est prise de construire une voiture de sport-prototypes, qui sera connue sous le nom T39. La ligne s’inspire de la Lotus MK8 de Colin Chapman et Frank Costin, mais avec une partie arrière nettement revue pour améliorer l’aérodynamique de l’ensemble. C’est le designer de Hawker Aircraft, Sydney Camm, qui suggère cette modification. Avec Owen Maddock, John Cooper décide de placer le moteur en position arrière – avec ce nouvel espace disponible – et conserve une position de pilotage centrale comme sur la Lotus MK8. Surnommée « Camm Tail » en référence au designer qui a suggéré sa ligne, la voiture est aussi appelée « Kamm Tail », car elle applique les théories aérodynamiques du scientifique allemand Wunibald Kamm[i] avec un arrière tronqué. Son surnom le plus fréquent reste « Bobtail », qui signifie « queue écourtée » ou « queue courte » en français.

La Cooper T39 connaît rapidement le succès en Angleterre puis partout dans le monde. Des exemplaires sont engagés aux 12 Heures de Sebring, aux 12 Heures de Reims, aux 24 Heures du Mans. D’autres moteurs que le bloc 4 cylindres 1 100 cc Climax sont installés dans différents châssis au fils des ans. Un moteur Volvo, des moteurs Boxer de Porsche, le Coventry-Climax FWB de 1,5 litres et enfin un Bristol de 2 litres. C’est à Jack Brabham que l’on doit cette association entre un châssis Cooper T39 et le Bristol 2 litres, donnant naissance à la T40. Brabham rêvait d’implanter un 2,2 litres (le règlement permettant d’aller jusqu’à 2,5 litres de cylindrée) mais un 2 litres sera retenu.

Si John Cooper voit dans la catégorie des voitures de sport une opportunité de briller –avec raison – Jack Brabham développe « sa voiture » dans l’atelier avec comme seul objectif, la F1. Voilà pourquoi il demande rapidement à Owen Maddock de développer une T39 Bobtail pour la monoplace. Il associe un « gros » moteur 6 cylindres dans le petit châssis de la T39. Certains y voient là les origines de ce que sera la philosophie de la Can-Am des années 60.

Avec la T40, Jack Brabham débute en F1

Avec sa structure tubulaire avec carénage intégral qui englobe les roues avant et arrières, la T40 est préparée jusqu’à la veille du Grand Prix de Grande-Bretagne, disputé alors à Aintree le 16 juillet 1955. Le châssis T39 qui sert de base voit son empattement allongé de 50 mm, et de nombreux éléments sont enlevés, notamment les phares, inutiles. Le matin de la course, l’embrayage casse. Après une réparation de fortune, Jack Brabham prend le départ. Qualifié 25e à plus de 14 secondes de l’avant-dernier et 27 secondes de la pole position de Stirling moss, Jack Brabham passera l’essentiel de la course en dernière position, avant d’abandonner au 30e tour (sur 90), sur surchauffe moteur[ii]. Ses mécaniciens durent le pousser au départ, la belle ayant des difficultés à se lancer. La faute à un embrayage abimé le matin même et un premier rapport ayant été retiré de la boite de vitesses pour faire tenir l’ensemble boite / moteur dans le châssis.

Le programme de l’événement évoque alors une voiture de test, qui préfigure la future Cooper Bristol qui sera engagée en 1956. Il n’en sera rien, ce Grand Prix de Grande-Bretagne restant la seule course de Formule 1 comptant pour le Championnat du Monde à laquelle la T40 prit part. Si la T40 semble sur le papier avoir manqué sa première course, il s’agit pourtant bien là d’une révolution que Jack Brabham lance, la T40 annonçant clairement l’avenir de la catégorie, avec son moteur placé en position arrière. La T51 de 1959 sera l’héritière directe de cette T40 pionnière.

Après ce premier Grand Prix, Jack Brabham s’engage dans plusieurs épreuves, et notamment à la manche de Snetterton (qui ne fait pas partie du Championnat du Monde). Il termine 4e et marque les esprits, grâce à une bataille avec Stirling Moss. « Les journaux spécialisés évoquèrent un combat au sommet, et ce fut certainement une étape importante de ma carrière. Sans cette course, je serai rentré définitivement en Australie » indique Jack Brabham dans son autobiographie, « Quand le drapeau se baisse ». « La voiture se comporta merveilleusement dans cette course » raconte le pilote, qui décida alors de la mettre sur un bateau pour lui donner une carrière en Australie et en Nouvelle-Zélande. La voiture est engagée notamment à Orange, à Ardmore ou à Port Wakefield avec Jack Brabham au volant jusqu’en mars 1956. Il s’impose au Grand Prix d’Australie, et donne à la T40 sa première victoire. Puis il décide de la vendre afin de financer son déménagement et celui de sa famille en Europe. Débutera alors sa fulgurante ascension avec à la clé 3 titres de Champion du Monde, 123 Grand Prix disputés et un total de 14 victoires.

 

Le châssis Cooper Bristol T40 resta pendant de nombreuses années en Australie en changeant de propriétaire. Achetée auprès de Jack Brabham par Reg Smith (en 1956), elle est ensuite acquise par Max Stephens (1959) et Alan Roberston (1964), toujours en restant en Australie. Ce dernier décide de convertir la voiture pour en faire une auto destinée aux compétitions de sport-prototype, à l’image des T39 vues aux 24 Heures du Mans. Un court épisode car le propriétaire suivant, Frank Cengia qui l’acquiert en octobre 1974, décide de la restaurer dans sa configuration de 1955. Une configuration qu’elle arbore encore aujourd’hui avant de devenir la propriété de Cary Manolas en Australie. En 1989, elle fut acquise par Peter Hannenen 1989 et importée en Angleterre. En 1992, elle passa entre les mains du pilote Allemand Thomas Bscher. Elle fut ensuite acquise par Wulf Goetze qui l’engagea dans plusieurs courses historiques dont Spa Summer Classic en 2009 , le Grand Prix de Monaco Historique en 2012 et Goodwood Revival en 2013.

Elle fut engagée au Grand Prix de Monaco Historique en 2014 ainsi que dans la série The Greatest's Trophy de Peter Auto.

La voiture est proposée avec son PTH datant de juin 2015 et valide jusqu’en juin 2025, et sort d'une révision.

[i] https://fr.wikipedia.org/wiki/Wunibald_Kamm

[ii] Selon Jack Brabham dans son autobiographie « Quand le drapeau se baisse », page 63.

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