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1990 NISSAN R90CP

PART OF THE ASCOTT COLLECTION - NOT AVAILABLE FOR SALE

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  • 24 heures du Mans en 1989 & 1990

  • Voiture conservée intacte à l'issue de sa dernière course aux 500 km de Fuji en 1991

  • En provenance directe de la Nissan Heritage Collection au Japon

ELIGIBILITE

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

GROUP C RACING by PETER AUTO

LE MANS CLASSIC

GULF CLASSIC

MASTERS ENDURANCE LEGENDS USA

DAYTONA CLASSIC 24 HOUR by HSR

ROLEX MONTEREY MOTORSPOSTS REUNION

SEBRING CLASSIC 12 HOUR by HSR

Marque

NISSAN

Modèle

R90CP

Année

1990

No de châssis

R89C-01

Châssis

CARBONE

Moteur

NISSAN VRH35Z 3,5 LITRES BI-TURBO

Puissance

850 ch.@ 7 200 t/min

Boite de vitesse

HEWLAND 6 VITESSES

Poids

900 kg

Les Nissan Groupe C R90CP et R90CK témoignent d’une période mythique de l’endurance, lorsque les constructeurs s’affrontaient et engageaient des moyens financiers, techniques et humains très importants. Ces prototypes ont bénéficié des meilleures technologies de l’époque avec l’utilisation généralisée du carbone pour la construction du châssis, de la carrosserie et des freins. Des voitures développées au tournant des années 80/90, qui symbolisent l’apogée du Groupe C. Ascott Collection possède deux exemplaires rares, conservés par Nissan au sein des réserves Nissan Heritage Collection pendant 30 ans. 

Le Mans 1989, la rupture philosophique

C’est en 1986 que Nissan s’engagea pour la toute première fois aux 24 Heures du Mans, emboîtant le pas à Toyota (vu dès 1985) et Mazda, déjà présent comme motoriste et de plus en plus impliqué à partir de 1983 via la structure Mazdaspeed. Comme les autres constructeurs du pays du soleil levant, Nissan voulait devenir le premier constructeur japonais à briller en Sarthe. Pour cela, la marque développait des prototypes toujours plus fous, avec les R90C comme aboutissement de la lignée.

Depuis 1986 et des engagements avec deux voitures officielles pour chaque édition (deux Nissan R85V en 1986, deux Nissan March R87E en 1987 puis deux Nissan R88C en 1988), le constructeur japonais se décida à accélérer l’effort en 1989. Pour cela, l’équipe Nismo engageait trois nouvelles R89C. Vues pour la première fois à Dijon un mois auparavant, les nouvelles voitures représentaient une rupture fondamentale en rapport avec les engagements précédents. En effet, ce n’était plus March qui était chargé de la partie châssis mais bien Lola. Un changement dicté en grande partie par les résultats constatés outre-Atlantique, où le fabricant de châssis anglais était responsable du programme GTP (le châssis T810 devenu Nissan GTP ZX-Turbo). Lola Cars était donc le nouveau partenaire pour Nissan avec Eric Broadley responsable du design. 

Avec une carrosserie en composite, une ligne très aérodynamique et des formes arrondies, les R89C recherchaient l’effet de sol avec de nombreux éléments concourant à atteindre une vitesse de pointe élevée. On pouvait remarquer les prises d’air latérales servant au refroidissement des freins, la trappe centrale servant à envoyer l’air en direction du radiateur. Devant le pare-brise, des prises d’air envoyaient l’air vers deux tunnels pour coller la voiture au sol. 

Mécaniquement, on retrouvait le moteur V8 de 3,5 litres, combiné à deux turbocompresseurs IHI pour atteindre 800 chevaux. Ce moteur de type VRH35, a été développé pour le Group C et fut tout d’abord installé dans les R89C. En 1990, le VRH35 allait évoluer en VRH35Z pour être installé sur les R90C. Une autre version dérivée allait apparaître bien plus tard, en 1997, pour équiper les Nissan R390 GT1, lorsque le constructeur japonais décidait de revenir en endurance. Il s‘agissait de la version VRH35L. Ce moteur a été racheté par McLaren auprès de TWR après le programme GT1. Devenu M838T puis M840T, le moteur a été ensuite développé pour équiper plusieurs modèles du constructeur anglais, tels que les MP4-12C, 720S ou même la P1. Oui, les R89 et R90 ont donc un point commun avec les McLaren les plus exclusives ! 

La naissance des R89C coïncidait avec la création du département Nismo Europe, branche dédiée à l’engagement des prototypes dans le championnat du monde. Cette filiale était basée en Angleterre, avec comme responsable Howard Marsden. Cette branche de Nismo en Europe travaillait de concert avec Nissan au Japon, permettant pour la première fois de gérer un engagement mondial de haut niveau. Cette organisation à deux têtes était devenue indispensable pour pouvoir s’engager à toute la saison du championnat du monde des sports-prototypes, et ainsi avoir le droit de participer aux 24 Heures du Mans. Les trois Nissan R89C durent abandonner en Sarthe (après 5 tours pour la n°24, 167 tours pour la n°23 et 250 tours pour la n°25).

 

1990, Le Mans Ni Katsu[1]

En 1990, Nissan revenait aux 24 Heures du Mans avec cette fois sept voitures engagées dont cinq à titre officiel. Les châssis étaient largement modifiés, avec des R90CP d’un côté et les R90CK de l’autre. L’armada Nissan venait pour briller, et l’engagement était fort. Ainsi, on retrouvait une Nissan sur l’affiche officielle et sur la couverture du programme. Mieux, une des deux nouvelles chicanes dans les Hunaudières était baptisée « chicane Nissan » !

Sur les R90CP, la principale évolution venait de l'installation du moteur VRH35 modèle VRH35Z avec un capot conçu par Nissan Performance Technology (NPTI). La circulation d’air était ainsi modifiée, avec un flux guidé depuis le début du capot via une large prise d’air centrale et deux couloirs latéraux. Les rétroviseurs carénés permettaient également de différencier cette version, tout comme les nouveaux périscopes apparus à l’arrière pour le refroidissement des freins. Le nouveau modèle baptisé R90CP, bien que basé sur la R89C, disposait en réalité de 70 % de pièces fabriquées par Nissan et NISMO. À noter que l’une des R90CP (la n°23, châssis 01) utilisait des freins en carbone produits par Carbone Industrie associés à des étriers Brembo. Il s’agissait là d’une première dans l’histoire de la course. Nissan avait fait ce choix (tout comme le fait de mixer les fournisseurs pneumatiques entre les voitures) pour faire face aux changements que représentait l’ajout des chicanes dans la ligne droite des Hunaudières. Howard Marsden, le responsable du projet, se confiait dans le guide des 24 Heures : « Les temps aux tours devraient augmenter de 20’’, la distance parcourue diminuant elle de 10 %. D’autre part, deux ou trois interventions du pace-car sont à prévoir. Si problème il y a, ce seront les freins et la transmission qui vont être concernés. Le Mans, maintenant, se caractérise par quatre lignes droites de 2 km. C’est pour cela que chez NME, nous essaierons des disques en carbone ».

Sur les R90CK, K pour « Kae », signifiant amélioration en japonais, tout était pensé pour la performance. Les premiers châssis de type R90CK étaient apparus à Monza, dans le temple de la vitesse. Un lieu parfait pour tester les principales évolutions concernant par exemple les suspensions, avec un débattement augmenté. Grâce à un travail plus intense mené en partenariat avec Dunlop (qui fournissait des pneus exclusifs à la R90C), les pneus radiaux (18’’ à l’avant et 19’’ à l’arrière) prenaient place sur des jantes Speedline nouvelles. Le système de freinage lui aussi évoluait, avec un partenariat signé avec AP et non Brembo. Pour le pilote, il fallait composer avec une largeur de siège plus faible, consécutive de l’augmentation de la largeur des pontons déporteurs. La carrosserie était modifiée avec un nez plus court, un arrière plus long et désormais un aileron composé de deux parties avec des dérives importants. Un important travail a été réalisé en soufflerie sur la R90CK afin d’obtenir un effet de sol massif combiné à des vitesses de pointe proches des 400 km/h. En 1990, Mark Blundell signait pour la toute première fois la pole position des 24 Heures du Mans pour une marque japonaise en 3’27’’020 avec la R90CK n°24. Un temps qui permettrait aujourd’hui de se battre avec les Hypercar !

En résumé, la R90CK avait une configuration aérodynamique adaptée aux courses « sprint », fruit de la collaboration entre Nissan Europe (NME) et Lola à Milton Keynes. La R90CP était pensée pour le championnat de sport prototypes du Japon, développée par Nismo au Japon. Au Mans, on retrouvait des voitures gérées par la filiale Nissan européenne (les n°24 et 25), américaine (n°83 et 84) et japonaise (n°23). Aucune Nissan n’était vraiment semblable à une autre : carrosseries, pneumatiques, freins, rétroviseurs, livrées et surtout sponsors, de nombreux détails permettaient de les différencier. 

Sur les cinq prototypes inscrits sur la liste des engagés, deux seulement verront le drapeau à damiers, la R90CP de Hasemi/Hoshino/Suzuki à la 7e place et la R90CK de Millen/Roe/Earl en 17e position.

NISSAN R90CP #R89C-01

Premier châssis de Nissan R89C assemblé, #R89C-01 a été déverminé sur la piste de Snetterton en mars 1989, avant de rouler sur une piste privée au mois d’avril en Arizona. Là-bas, la voiture atteigna la vitesse de 386 km/h. C’est ensuite à Dijon, pour la première apparition en compétition dans le cadre du championnat du monde des sports prototypes, que l’on retrouva #R89C-01. Julian Bailey et Mark Blundell y décrochèrent une 15e place finale, après le 6e temps des essais, non loin des Mercedes ! Au Mans, Julian Bailey et Mark Blundell étaient accompagnés par un autre espoir anglais, Martin Donnelly. Ce dernier roulait en 3’24’’09 aux essais, juste devant Bailey en 3’24’’26 ! La Nissan frappée du n°24 atteignait 380 km/h en pointe.

La 12e place sur la grille semblait ne pas satisfaire à Julian Bailey qui, au départ, décida de se lancer dans une folle remontée. Il passa tous ses concurrents, jusqu’à se battre pour la deuxième place avec la Jaguar de Nielsen. Mais un contact à Mulsanne stoppa sa cavalcade. La machine était touchée, une attache de suspension avait transpercé la coque, abandon. En 1990, la #R89C-01 fut remise au goût du jour et améliorée notamment au niveau des suspensions et de l’aérodynamique. Arrivée à la mi-mai au Mans, elle roulait avec des freins acier Brembo et des pneumatiques Goodyear. Son engagement était assuré à titre privé par l’équipe Courage, la voiture étant prêtée. Cette NISSAN R89CP fit sa dernière apparition aux 500 km de Fuji où elle portait fièrement le n 01 puisque NISSAN avait remporté le Championnat Japonais l’année précédente. Qualifiée en 3ème positon, elle termina en 9ème position pilotée par M Hasemi et A Olofsson. L’année précédente, le duo avait terminé en seconde position à son volant et avait remporté les 500 miles de Fuji. C’est à l’issue des 500 km de Fuji en 1991 que cette NISSAN fut placée dans la Nissan Heritage Collection. Plus de 31 ans se sont écoulés et cette bête de course est une véritable « time capsule » qui porte toujours sa livrée sa de l’époque ainsi que les stigmates de la course sur sa carrosserie. Une belle endormie qui ne mérite que de retrouver la piste.

En 2022, elle a rejoint Ascott Collection. 

[1] « Objectif Le Mans » en japonais

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