1986 SAUBER C8 MERCEDES
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La Sauber C8 la plus titrée des trois voitures produites - Engagée à trois reprises aux 24 Heures du Mans
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Victoire aux 1000 km du Nürburgring en 1986 pilotée par Mike Thackwell et la légende Henri Pescarolo
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Sponsorisée par Yves Saint Laurent
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Moteur MERCEDES 5 Litres bi-turbo, coupleux, puissant et fiable
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Restaurée par XTEC Engineering
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Eligible aux événements les plus prestigieux : Dubai GP Revival, Goodwood Festival of Speed, Daytona Classic 24 Hour, Rolex Monterey Motorsports Reunion, Masters Historic Racing, Silverstone Classic, Group C Racing & Le Mans Classic
Marque
SAUBER
Modèle
C8
Année
1986
Numéro de châssis
86.C8.02
Châssis
MONOCOQUE ALUMINIUM
Carrosserie
FIBRE DE VERRE ET KEVLAR
Moteur
MERCEDES 4,973 LITRES BI TURBO
Puissance
700 HP @ 7000 t/min
Boite de vitesse
HEWLAND 5 VITESSES
Poids
870 KG
ELIGIBILITE
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
LE MANS CLASSIC
GROUP C RACING
MASTERS HISTORIC RACING
DUBAI GP REVIVAL
SEBRING CLASSIC 12 HOUR by HSR
DAYTONA CLASSIC 24 HOUR by HSR
ROLEX MONTEREY MOTORSPOSTS REUNION
GOODWOOD FESTIVAL OF SPEED
Sponsorisée par Yves Saint Laurent, cette Group C motorisée par Mercedes, a pavé le chemin du doublé réalisé par Mercedes aux 24 Heures du Mans en 1989.La Sauber C8, prototype conforme à la réglementation du groupe C, a été présentée en 1985 aux 24 Heures du Mans. Il s’agit du premier prototype issu d’un véritable partenariat entre Sauber et Mercedes-Benz.
Ascott Collection est particulier fier de proposer à la vente cette Sauber C8 châssis 86.C8.02 car elle tient une place importante dans l’histoire de Sauber et de Mercedes, entreprises majeures du secteur aujourd’hui encore présentes en Formule 1. Avec seulement trois voiture produites, cette Sauber C8 86.C8.02 est la C8 la plus emblématique de la marque : Voiture confiée à Mike Thackwell et la légende Henri Pescarolo, elle s’imposa aux 1000 km du Nürburgring et a été engagée à trois reprises aux 24 Heures du Mans.
Des premières créations à la C8 en partenariat avec Mercedes-Benz
L’histoire de la Sauber C8 commence bien avant les années 80. En 1969, Peter Sauber, artisan passionné basé à Hinwil près de Zurich, se lance dans la construction de voitures de sport. Après un premier buggy destiné aux courses de côte, puis le Spyder C1 équipé d'un 1000 cm³ Brabham-Hart, il développera, pour les courses sur circuits, les C2, C3 et C4 avec une motorisation Ford Cosworth.
Sauber fera ses premiers pas aux 24 Heures du Mans avec la C5, propulsée par le moteur BMW M12. Répondant aux règles de la catégorie Groupe 6, la C5 ira en Sarthe en 1977 et 1978 avec un abandon puis une 18e place finale, mais non classée. Puis Sauber ira en Groupe C avec la C6. Nous sommes en 1982 et Sauber est déjà au rendez-vous de la nouvelle catégorie qui va animer l’endurance pendant une décennie.
La C6, appelée SHS C6 - car développée conjointement par Sauber et Seger & Hoffman – connaît des problèmes de vibrations avec son moteur V8 Cosworth DFL 3.9 litres. On passe alors au bloc BMW, pour la C7 (en 1983). Cette C7 est restée célèbre pour s’être placée à la 9e place aux 24 Heures du Mans 1983, empêchant Porsche d’occuper les 10 premières places au général ! Une belle performance alors que son moteur BMW avait un déficit de puissance comparé à Porsche…
Mercedes fait ses premiers pas en Group C
Afin d’optimiser l'aérodynamique de sa nouvelle création (à défaut de pouvoir aller chercher encore des chevaux dans son bloc BMW), Peter Sauber approche Mercedes-Benz pour utiliser leur soufflerie. Cette demande aboutira à une collaboration historique ! En effet, le constructeur allemand proposera à Sauber d'utiliser le moteur M117, un V8 de 5 litres.
Sauber verra ici l’opportunité d’avoir un moteur « unique » et ainsi éviter les moteurs Porsche trop conventionnels. Tandis que pour Mercedes ce sera l’occasion de « tester » le Groupe C, dans lequel son rival Porsche et de nombreux constructeurs se lançaient. Le bloc Mercedes-Benz passait ainsi entre les mains de Heini Mader (qui servait de « couverture ») afin de ne pas ébruiter la rumeur du retour officiel de Mercedes en compétition. Il était ensuite monté dans la nouvelle Sauber.
La Sauber C8, avec Mercedes-Benz en coulisses
C’est ainsi que naissait la Sauber C8, une évolution naturelle de la C7 pensée par Sauber et son équipe pour recevoir exclusivement le bloc Mercedes-Benz M117.
La nouvelle voiture fera un bond technologique majeur. Son châssis monocoque en aluminium était doté d'une carrosserie en fibre de verre renforcée de Kevlar, conçue par Peter Faul. Mais c'est son groupe propulseur qui marquait la vraie révolution : le V8 Mercedes était doté de deux turbocompresseurs KKK et développait une puissance sur laquelle toute l’équipe travaillait depuis des années (650 chevaux à 6000 tr/min en course, avec la capacité d'atteindre 800 chevaux en qualification). Le moteur, avec son bloc en aluminium sans chemises, disposait d'une gestion électronique Bosch Motronic 1.2, similaire à celle de la Porsche 962, sa principale rivale. Ce V8 biturbo nouvellement développé était accouplé à une boîte de vitesses Hewland à cinq rapports. Enfin, Sauber tenait un package complet capable d’affronter les Porsche.
D’ailleurs, dès 1985, Mercedes-Benz envoyait des ingénieurs-conseils assister à chaque séance d'essais. La rumeur d’un retour officiel de la marque en endurance enflait.
Daimler-Benz apportait rapidement de l’argent et des sponsors, poursuivait le développement du moteur biturbo et enfin contribuait à fiabiliser la transmission Hewland VGC, avec l'aide de la société britannique Staffs Silent Gear Ltd.
La C8 sera à l’origine d’une ère nouvelle pour Sauber. La petite structure, qui ne comptait que six employés à plein temps en 1985 lorsque l'ingénieur Leo Ress la rejoint, s’est étoffée.
Les débuts de la C8 sont spectaculaires même si lors de sa première apparition aux 24 Heures du Mans en 1985, John Nielsen fait un vol plané pendant les essais, à cause d’un problème au niveau du fond plat. Voilà pour la version officielle. Mais avec une aéro très agressive et extrême (la C8 enregistrant la deuxième meilleure vitesse de pointe en essais), c’est sans doute le concept initial trop poussé qui est à l’origine de cet accident. Le châssis 01 sera réparée et repeint avant la course, mais ne sera plus engagé sur le reste de la saison.
Le châssis 86.C8.02 proposé à la vente voit le jour en 1986 et remporte les 1000 km du Nürburgring pilotée par Mike Thackwell et Henri Pescarolo
Malgré ce début difficile, Mercedes décide d'assister Peter Sauber dans son programme européen. L'équipe sera soutenue financièrement en 1986 par le couturier Yves Saint-Laurent, qui souhaite faire connaître les parfums Kouros. La construction de deux autres châssis : les châssis 86.C8.02 et 86.C8.03, est terminée à temps pour cette nouvelle campagne 1986.
Désormais pilotée par des pointures comme Mike Thackwell et Henri Pescarolo sur le châssis 2, la C8 s'affirme en 1986 comme une concurrente sérieuse. Une victoire est décrochée, lors des 1000 km du Nürburgring. Mike Thackwell excellait avec les pneus pluie Goodyear sur le tracé allemand. Une motorisation Mercedes ne s'était plus imposée en sport-prototype depuis 1955 avec les fameuses 300 SLR. Pescarolo et Thackwell terminaient souvent les courses avec les honneurs en cette année 1986, cumulant les 8e et 9e places.
A l’issue de la saison 1986 comme voiture officielle, 86.C8.02 poursuit sa carrière dans l’équipe Noël Del Bello Racing et fut engagée aux 24 Heures du Mans en 1987 et 1988
Noël del Bello allait l’engager la Sauber C8 victorieuse au Nürburgring à deux reprises aux 24 Heures du Mans, prenant d’ailleurs lui-même le volant en Sarthe. Face aux C9 (notamment), en l’absence de soutien de Mercedes, et des pilotes moins en vue, l’aventure n’est pas couronnée de succès. La voiture ne sera plus engagée après la mi-saison 1988, del Bello basculant ensuite sur une Tiga GC289 en catégorie C2.
Acquise par le propriétaire actuel en provenance de la collection de Manfredo Lippman puis retour en piste à l’issue d’une restauration complète
Cette C8 Kouros sera ensuite la propriété du collectionneur Manfredo Lippman. Après son décès elle fut acquise en 2015 par son propriétaire actuel qui la confia à l’atelier Britannique XTEC Engineering, réputé pour la qualité de son travail et ses moteurs.
A l’issue d’une restauration complète incluant le moteur et la boite de vitesses, elle fut engagée à deux courses du Group C Racing by Peter Auto : Esperitu de Montjuic (Barcelone) & Monza Historic by Peter Auto in 2019.
En juin 2022, elle fut invitée au Goodwood Festival of Speed où le son rauque de son puissant moteur Mercedes a ravi le public.
Avec le lancement d’une série Group C par Masters Historic et l’annonce d’un programme alléchant par Peter auto avec en particulier Le Mans Classic, les occasions d’engager cette fabuleuse Group C ne manqueront pas en 2025. Offerte pour la première fois depuis une décennie, la plus emblématique des Sauber C8 offre l’opportunité unique de posséder une Group C mythique à la livrée iconique et la motorisation légendaire.
Crédit photos: Jakob Ebrey for Ascott Collection