1988 SPICE SE88C COSWORTH
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Deux saisons complètes au Championnat du Monde en 1988 & 1989. Vice championne en 1988 et 4ème en 1989
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Deux participations aux 24 heures du Mans en 1988 & 1989
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Une Spice C2 Cosworth performante avec 13 podium en courses historiques
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Moteur Richardson avec faible kilométrage - Lot de pièces intéressantes
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Prix intéressant
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Eligible Group C, Dubaï GP Revival, Le Mans Classic
ELIGIBILITE
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
GROUP C RACING by PETER AUTO
LE MANS CLASSIC
DUBAI GP REVIVAL
MASTERS ENDURANCE LEGENDS USA
DAYTONA CLASSIC 24 HOUR by HSR
ROLEX MONTEREY MOTORSPOSTS REUNION
SEBRING CLASSIC 12 HOUR by HSR
Marque
SPICE
Modèle
SE88C
Année
1988
No de châssis
02
Châssis
MONOCOQUE NID D'ABEILLE D'ALUMINIUM
Carrosserie
KEVLAR CARBONE
Moteur
COSWORTH V8 DFR - 3,5 LITRES
Puissance
540 CH. @ 9 800 T/MIN
Boite de vitesse
HEWLAND 5 VITESSES
Poids
800 KG
Gordon Spice, un pilote Anglais accompli lance la production de ses voitures grâce à General Motors
Gordon Spice a commencé sa carrière de pilote au milieu des années 60. Il a ensuite développé des Tiga, puis a lancé pleinement son activité de constructeur avec Spice Engineering en 1986. En effet, en 1985 après une saison complète en C2 (avec cinq victoires en sept courses sur une Tiga GC84/Spice-Tiga GC85) Gordon Spice décroche un contrat pour construire pour General Motors des châssis destinés à recevoir un bloc Pontiac pour le championnat Camel Lights (l’équivalent du C2 en IMSA). Ainsi la Spice Pontiac Fiero (du nom du modèle de route dont le prototype devait reprendre quelques traits) était née.
Dans ses ateliers de Silverstone, Gordon Spice réfléchit à l’idée de construire une déclinaison adaptée de cette voiture pour le Group C. Ce qu’il fera en produisant une version C2, qui deviendra la SE86C (châssis 001). Cette nouvelle Group C – qui reprend une carrosserie similaire à la Spice Fiero - permet à Gordon Spice de se distinguer à nouveau en 1986 en Championnat du monde des voitures de sport. Aussitôt, les premières Spice avec un châssis monocoque en aluminium alvéolé surmonté de fibres de carbone deviendront les références dans la « petite » catégorie de l’endurance prototype. Et cette supériorité sera incontestée pendant plusieurs saisons.
En 1987, nouvelle démonstration de force, avec l’appui supplémentaire d’une première équipe privée, Chamberlain Engineering.
En 1988, la carrosserie des Spice C2 évolue très sensiblement et surclassent la concurrence
Pour 1988, le contrat avec General Motors n’impose plus d’utiliser une carrosserie dérivée de la Fiero. Le design des SE sera ainsi revisité, se détachant de la Pontiac de route. La position des blocs optiques, la face avant dans son ensemble ou encore le dessin de la partie arrière et notamment les supports d’aileron sont repensés. C’est dans cette configuration que s’inscrit SE88C châssis 002 que nous proposons à la vente.
Les voitures de 1988 sont donc radicalement différentes, avec de nouvelles carrosseries et de nouveaux ensembles aérodynamiques et sont toujours au rendez-vous. Ainsi Gordon Spice remporte successivement son quatrième titre de champion du monde des pilotes (1985, 1986, 1987 et 1988). Un record à l’époque qui lui permet d’égaler Juan Manuel Fangio (alors seul vainqueur à quatre reprises et consécutivement sacré pilote mondial).
SE88C-002, vice championne en 1988 et 4ème en 1989 et deux participations aux 24 Heures du Mans
SE88C-002 est la première SE88C vendue à un client privé. En effet, les deux voitures engagées par Spice Engineering officiellement en 1988 étaient les châssis 001 et 003. C’est Jean-Louis Ricci qui achète le prototype, et confie son engagement à l’équipe Chamberlain Engineering. Il partagera le volant avec son ami Claude Ballot-Léna, et Jean-Claude Andruet en troisième pilote lors de l’édition 1988 des 24 Heures du Mans.
La saison 1988 se terminera tout de même par trois podiums en championnat et le titre de vice championne. SE88C-002 brille en effet à Jarama (2e) et à Jerez et Monza (3e). La C2 partage alors la piste avec les Jaguar XJR-9, Sauber-Mercedes C9 et autres Porsche 962 C. Et la comparaison est possible : les Spice SE88C se font remarquer. « Ces voitures se mêlent facilement aux C1 comme l’ont prouvé les sixièmes et septièmes places conquises à chaque sortie [avant Le Mans] soit par Spice-Bellm soit par Copelli-Thyrring » peut-on lire dans l’annuel des 24 Heures du Mans 1988 ».
Malheureusement, au Mans, le trio abandonne. Après une première alerte dans la première heure avec un court-circuit, causé par un extincteur qui s’est vidé dans l’habitacle , Ballot-Léna rentre. On replace un extincteur, puis le pilote est à l’arrêt à Indianapolis. Un problème de joint de culasse amenait à l’abandon.
A noter que la décoration arborée alors – et aujourd’hui à nouveau présente sur 002 – est l’œuvre de Jean Fougerol. Il a notamment signé la livrée des Porsche Cachia engagées en 1977 ou des Ferrai 512 BB de Charles Pozzi en 1979.
En 1989, Jean-Louis Ricci inscrit la voiture sous le nom de sa propre équipe, France Prototeam, et participe à nouveau aux 24 Heures du Mans. Cette fois la 002 ne se retrouvera pas seulement sur les podiums mais aussi avec une victoire lors de la manche de Supercup disputée au Nürburgring.
2e à Dijon et Jarama, 3e au Nürburgring, 5e à Brand Hatch et Mexico, la Spice permet à France Prototeam de décrocher la quatrième place au classement équipe C2, derrière un podium 100% Anglais… et Spice ! Preuve que les « SE » sont la référence.
Aux 24 Heures du Mans, l’aventure est plus complète que lors de l’édition 1988, avec un abandon qui n’intervient qu’à la mi-course. Pas de problème mécanique cette fois-ci. Raymond Touroul percute un objet sur la piste, ce qui rend le pilotage impossible. La catégorie C2 est cette année-là touchée par de nombreux abandons. Pierre de Thoisy, qui complète l’équipage avec Bernard Thuner, voit avec cet abandon inéluctable une nouvelle victoire de catégorie lui échapper. Lui qui comptait déjà deux succès en C2, dont une en 1988.
Quand SE88C 002 devient une Spice-Audi « voiture école » dans les mains de Pescarolo
Après une carrière en compétition, la voiture reçoit un bloc moteur Audi. L’objectif est, dans un premier temps, de l’engager aux Etats-Unis. Bob Wollek, proche de Jean-Louis Ricci, aurait suggéré cette idée. Mais cela ne sera finalement jamais le cas.
À partir de 1993, la voiture est employée pour des baptêmes de piste sur le circuit de Folembray. En association avec Henri Pescarolo, la Group C sert ainsi de démonstrateur à la structure Pilot Club qui organise des stages de pilotage.
Pour se faire, de nombreux aménagements ont été réalisés. Fred Stadler (Audi-ROC) remplacera le bloc moteur V8 Cosworth par un V8 Audi, d’une cylindrée de 3,6 litres pour un total de 250 chevaux. La puissance de la Spice sera ainsi réduite de 50 % environ, ce choix permettant à l’époque aux amateurs en quête de sensations de s’installer dans une authentique voiture de course.
Dans le magazine Échappement de juin 1993, dans lequel il est possible de gagner 10 stages à bord de la Spice-Audi, le journaliste Yves Bez-Rozet raconte son expérience au volant. Il roule à Folembray et confie qu’il vit « une expérience inoubliable ». Il évoque notamment la puissance déjà suffisante – pour lui – du bloc Audi : « Le 3,6 litres de série développe 250 chevaux avec la plus grande souplesse. D’où la possibilité pour chacun de s’initier aux joies de la boîte à crabots, de la conduite à droite sur circuit, à ras le bitume, du minuscule volant dépourvu d’assistance, de la mise en température des pneus et des freins… qui intervient bien après celle du pilote. La suée, on a vite fait de la prendre mais quel pied ! »
Vendue ensuite au début des années 2000, la voiture sera remise dans sa configuration d’époque, en adoptant la livrée de la saison 1988, et des 24 Heures du Mans. Le moteur n’est plus le bloc Audi, mais un V8 Cosworth DFR préparé par Richardson, comme lors des saisons 1988 et 1989. Les commentaires et le certificat émis par John Deller, directeur général de Spice Racing Cars Ltd., confirment que l'ensemble de la restauration de la voiture a été menée en suivant les normes les plus strictes et dans le respect de ses caractéristiques d'origine.
Retour en piste en group C dans les courses historiques
Au volant de cette Spice SE88C 02, son propriétaire a accumulé les succès. Préparée par MEC Auto et bien emmenée sur la piste, elle s’est montré rapide et fiable. Avec 13 podiums à son actif en 18 courses, elle a fait la démonstration de sa compétitivité. Récemment, elle a roulé au Paul Ricard. C’est donc une SPICE C2 de très bonne facture que nous proposons à la vente à un prix lui aussi très bien placé. Une belle occasion de rouler en Spice dans l'un des plateaux historique les plus prestigieux dont Le Mans Classic!
Crédit photo 1988 : Claude Parpex
1989 : Luc Joly